HAP et BaP : quelles conséquences pour les industriels du travail des métaux ?
Vous entendez parler des HAP (Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques) et BaP (benzo[a]pyrène) et de leur éventuelle nocivité sur l’environnement de travail, mais que signifie vraiment ces termes ?
Avant l’utilisation du charbon, du pétrole et du gaz naturel comme sources d’énergie, l’apport de HAP était principalement dû à des phénomènes naturels tels que les feux de forêt et de prairies. Aujourd’hui, l’activité de l’homme est considérée comme la source majeure de HAP dans l’environnement, notamment due aux rejets industriels, échappements de moteurs diesels, usines d’incinération d’ordures ménagères, chauffage.
Dans l’industrie, ce sont les HAP liés à l’utilisation de produits dérivés du pétrole comme les huiles de process qui sont observés de plus près. En effet pour les opérations de travail des métaux, le lubrifiant peut être soumis à des conditions sévères d’utilisation. Ainsi plusieurs paramètres peuvent influer sur la formation des HAP :
- Température (600-800 °C)
- Concentration en aromatiques
- Déficit d’oxygène
- Présence de particules métalliques
Les tableaux des maladies professionnelles 16 bis et 36 bis du régime général reconnaissent des cancers en lien avec des expositions à des dérivés du pétrole, aux goudrons, huiles et brais de houille et aux suies de combustion du charbon.
Ainsi, selon la réglementation en vigueur (Directive 67/548/CE et Règlement CLP 1208/2010/CE), pour ne pas être classées dangereuses, les huiles de base doivent respecter une teneur en HAP inférieure au seuil défini par la norme IP 346 soit un extrait DMSO < 3%.
Les HAP, également appelés PNA (Poly Nucléaires Aromatiques) constituent une famille de nombreux composants (Benzo-a-pyrène, anthracène, naphtalène,…). 16 HAP sont couramment analysés et sont considérés comme prioritaires pour leurs dangers. L’un des plus toxiques et des plus connus est le BaP benzo[a]pyrène. Il sert de traceur pour l’analyse des HAP car il est représentatif du danger des HAP : la teneur en HAP est 10 fois égale à la teneur en BaP.
En conséquence, l’assurance maladie a émis une Recommandation, référence R.451, concernant la « Prévention des risques chimiques causés par les fluides de coupe». Elle reprend les données fournies par l’INRS sur les risques et les seuils liés au BaP pour les fluides de coupe dit entiers :
- huiles minérales issues de la distillation du pétrole
- huiles synthétiques issues de l’industrie chimique
- huiles végétales
Les huiles dites solubles, émulsionnables dans l’eau, ne sont pas concernées par le suivi des BaP.
Les préconisations de l’INRS reportées dans les recommandations suivies par la Carsat, R.451 sont:
- moins de 30 µg/kg de BaP sur le lubrifiant dit neuf, livré par votre fournisseur et avant utilisation
- moins de 100 µg/kg de BaP sur le lubrifiant en utilisation
En effet, avec le process d’usinage, le taux de BaP peut augmenter rapidement, obligeant ainsi l’industriel à augmenter la fréquence de ses vidanges. Pour savoir si les produits que vous utilisez respectent bien la réglementation Européenne, il vous faut consulter la section 11 de la Fiche de Données de Sécurité. La mention relative aux HAP est généralement présentée sous la forme suivante : « Cancérogénicité : il n’est pas présumé présenter un potentiel cancérogène cutané, dans la mesure où le pourcentage pondéral des composés extractibles par DMSO est < 3 %. (c.-à-d. méthode IP 346). »
« Les recommandations de l’assurance maladie indiquent également que le suivi des huiles entières doit aussi permettre de garantir que celles-ci conservent leurs caractéristiques techniques tout au long de leur utilisation mais également que leur dégradation n’entraîne pas une augmentation de leur dangerosité (…). Il est recommandé au chef d’entreprise de définir une méthode pour suivre les huiles et ainsi pouvoir assurer une maintenance régulière des bains d’huile (analyses de l’huile ou éventuellement changement des bains) » (Extrait R451 de l’Assurance Maladie). Ainsi, en surveillant le taux de BaP contenu dans les huiles en service, l’industriel peut alors s’assurer d’une bonne prévention auprès de ces opérateurs.
Comment vérifier la teneur en BaP des lubrifiants utilisés ?
Il est possible de réaliser des analyses dans un laboratoire adapté aux produits analysés (huiles entières additivées par exemple) et conforme aux recommandations de l’INRS sur la méthode de mesure. Il est important de préciser que la méthode de mesure des BaP est très spécifique et que seuls des laboratoires, ayant travaillé conjointement avec l’INRS pour valider leur méthode, peuvent fournir des résultats conformes.
Par ailleurs, vous pouvez également prendre ces renseignements auprès du fournisseur du lubrifiant.
L’engagement Condat
Engagé dans une politique de Développement Durable, CONDAT a pour objectif l’amélioration continue de l’impact sanitaire et environnemental des produits qu’il commercialise.
Même si toute la profession reconnait l’intérêt de mesurer le BaP, peu de sociétés sont en mesure de transmettre cette information car il n’y a pas d’obligation réglementaire sur le taux de BaP ; en fait, seule la teneur en HAP selon l’IP346 est d’ordre réglementaire et doit être disponible et requise.
Depuis longtemps, CONDAT a anticipé ces contraintes et risques pour les opérateurs de ses clients avec une teneur en HAP< 3 %. Dans ce cadre, toutes les huiles employées par CONDAT remplissent cette exigence et sont donc conformes à la réglementation. Et plus particulièrement, les lubrifiants pour le travail des métaux ont des teneurs de BaP conformes à celles recommandées par L’INRS.
CONDAT n’a de cesse de perfectionner la formulation de ses lubrifiants dans une optique de respect des travailleurs et de l’environnement et vous propose pour ces problématiques :
NEAT GREEN : huiles entières d’usinage de nouvelle génération
L’huile entière à base végétale NEATGREEN offre une grande résistance à la formation de
HAP/Bap lors de son utilisation dans les conditions les plus sévères. Plusieurs mesures chez des utilisateurs, dans des conditions d’emploi identiques, démontrent que l’huile entière NEATGREEN ne montre aucune augmentation de teneur en BaP au bout de 1 500 h d’usinage , alors que des huiles d’autres provenances dépassent de plus du double la limite fixée par l’INRS, soit 100 μg/kg de BaP. Ces huiles entières d’usinage de nouvelle génération allient aussi la performance au respect de l’environnement et permettent d’augmenter la productivité tout en garantissant une compatibilité d’utilisation sur tous les métaux (pas de corrosion inter-granulaire sur les alliages de titane et de nickel).
EXTRUGLISS G : huiles entières destinées à la frappe à froid
Les huiles EXTRUGLISS répondent au même critère de respect des contraintes HSE concernant les BaP mais aussi concernant la réduction des fumées. Développées pour répondre aux exigences spécifiques des pièces de fixations aéronautiques en inox, alliages de nickel, alliage de titane, elles permettent également une réduction significative des coûts d’outillage.
MECAGREEN : Huiles solubles d’usinage
Les huiles solubles d’usinage MECAGREEN sont formulées à base d’huiles végétales et par nature, ne génère pas de Bap; elles sont plus sûres. Au-delà des bénéfices HSE, ces huiles MECAGREEN apportent des avantages conséquents en termes de productivité chez les spécialistes de l’usinage. Les clients utilisant ces fluides mesurent généralement une baisse de leur consommation de l’ordre de 30 à 45% par rapport à une huile minérale standard et des gains sur l’usure des outils d’au moins 20%, d’où un avantage économique certain.
Cette nouvelle génération de lubrifiants, en limitant l’augmentation du taux de BaP lors de son utilisation, permet d’obtenir une durée de vie en service exceptionnelle et d’espacer les vidanges tout en respectant les recommandations de la CARSAT.
Pour apporter un service complet à ses clients CONDAT met actuellement en place une procédure permettant de fournir le taux de BaP contenu dans ses huiles. L’entreprise sera donc à même de fournir les mesures précises de Bap sur ses huiles neuves. En complément, des analyses de bains en service pourront être demandées par les clients CONDAT pour mesurer également le taux de BaP des huiles en service et démontrer que ses solutions excédent les durées de vie des bains actuels.
L’objectif de CONDAT :
- Garantir par des mesures sur les huiles servant à la fabrication des produits finis (huiles entières) un taux inférieur à 30 µg/kg comme le préconise l’INRS
- Prouver à ses clients que ses lubrifiants destinés au travail des métaux ont des taux inférieurs à
100 µg/kg pour des produits en service et comparativement aux utilisations actuelles
Avec un service R&D de 40 personnes et des spécialistes dédiés au suivi des affaires réglementaires, CONDAT cherche à anticiper autant que possible les critères d’exigence qui pourraient être promulgués dans l’avenir. Mettre tout en œuvre pour proposer des produits conformes à la réglementation avec un impact environnemental et sanitaire plus faible, et ce tout en répondant à vos exigences de productivité : c’est le vœu d’exemplarité de CONDAT.